23 Oct La traversée au frette
En résumé
Faits intéressants
Jour # : 15
Km parcourus : 4707.5
Provinces/états : 6
Skoolie aperçus : 3
$ en camping : 48.15$
Rencontres significatives : 0
Ça y est, tous nos au revoir sont faits. Notre petite famille montée à bord de l’Octobus est maintenant prête pour l’aventure! Capitaine Sam, Minou Percé et moi-même empruntons la transcanadienne ouest tandis que les parents retournent au bercail direction est. Le vrai grand départ! Initialement, nous avions comme plan de traverser le Canada «prout, prout, prout » en nous arrêtant ici et là pour profiter au maximum de ce que le pays a à nous faire découvrir. Cependant, nous sommes poussés à faire tout le contraire, c’est-à-dire à filer rapidement vers l’Ouest canadien, vers une température plus clémente. En fait, on espérait…
L’Ontario! Contrairement à la croyance de plusieurs, nous trouvons que la route prend bon train. Ce que nous apprécions plus particulièrement est que nous empruntons le chemin longeant le lac Huron, puis le lac Supérieur rendant nos emplacements pour la nuit plus agréable. Premièrement, un joli coucher de soleil sur le bord de l’eau rend l’apéro toujours plus plaisant, mais l’accès facile à un cours d’eau est également souvent apprécié des pêcheurs. De plus, j’en profite également pour faire une petite saucette dans le Lac Huron malgré la froide température de l’eau. Au total, nous prenons cinq nuits à traverser l’Ontario, en s’arrêtant à Batchawana Bay, Marathon, Dorion, Ignance, puis Kenora. La température commence graduellement à descendre atteignant un minimum de -7 degrés Celsisus avec précipitation de neige.
Conséquence de la COVID-19, toute personne qui entre au Manitoba est tenue de s’isoler pendant quatorze jours dès son arrivée dans la province. Afin d’éviter cette quarantaine, nous n’avons tout simplement pas fait d’arrêt dans la province. Nous avons prévu le coup en remplissant complètement le bus de diesel la veille. De toute façon, la traversée du Manitoba n’est pas très longue et se fait bien en une journée.
Le froid commence vraiment à nous rentrer dedans lors de notre passage en Saskatchewan. Le terme boondocking, c’est-à-dire pratiquer le caravaning en totale autonomie, commence à prendre tout son sens. Lorsque ta bouteille de chauffage au propane est vide à 4h00 du matin , tu n’as pas d’autre option que d’aller la changer, parce qu’à une température de -15 degrés Celsius, il fait froid dans le bus! Non seulement il fait un froid glacial, mais tu souhaites aussi que tes réservoirs d’eau douce et d’eau grise ne gèlent pas. Nous avons eu assez de soucis avec notre tuyauterie externe qui a gelée lors de notre première nuit dans la Province, à Regina.
Nous souhaitons prendre un peu plus de temps pour traverser les majestueuses Rocheuses canadiennes, mais la température ne fait qu’empirer. On parle même d’une tempête de neige lors de notre passage dans le Parc National des Glaciers. Cependant, les paysages continuent toujours de nous éblouir par leur beauté et c’est également dans l’une des haltes routières de ce parc que nous avons croisé, par hasard, d’anciens collègues de travail de Kuujjuaq. Que le monde est petit ! Sans aucun doute, nous allons revenir visiter l’Alberta l’été prochain lorsque l’état des routes sera plus adapté à Octobus…et à son chauffeur!!!
Enfin, ce fameux front froid nous a suivis tout le long de notre traversée et encore plus longtemps, puisqu’ il a continué de neiger pendant quelques journées suivant notre arrivée. Malgré les conditions météorologiques plus difficiles, nous remercions la vie de nous avoir donné le guts de partir à l’aventure. Jusqu’à présent, la vie de Skoolie nous donne le sentiment d’être plus libres et plus légers que jamais. Le confort de l’Octobus nous donne l’impression de toujours être à la maison, peu importe où l’on est! Ce qui est le plus génial dans tout ça, c’est que l’aventure ne fait que commencer.