Osoyoos est une petite municipalité avec un recensement de 5065 habitants en 2016, à l’extrême sud de la vallée d’Okanagan, en Colombie-Britannique. Avec une température moyenne annuelle de 9,7 degrés Celsius, il est considéré comme l’endroit le plus chaud au Canada. Son nom provient de la langue autochtone parlée dans la région et signifie «rétrécissement des eaux». Étant donné qu’il s’agit de la dernière ville avant d’arriver chez son voisin les États-Unis, il y a un poste frontalier séparant Osoyoos et Oroville, cette dernière appartenant à l’état de Washington. Bien que le climat du territoire soit aride, les terres agricoles sont très productives et constituent la principale source d’économie. Nous avons été surpris de voir le nombre important d’immigrants orientaux propriétaires de fermes. Apparemment que les Québécois se retrouvent en grand nombre durant la saison des récoltes pour leur donner un coup de main.

La réputation de la région pour son climat chaud et sec a fortement influencé notre venue. Premièrement, nous jugions avoir vu assez de neige lors de la traversée du pays, mais l’idée de rencontrer des serpents sonnettes, des veuves noires ainsi que des scorpions habitant l’unique désert canadien nous excitaient. À défaut d’avoir campé durant deux semaines dans les vallons sablonneux, nous n’avons malheureusement pas eu l’opportunité de croiser ces espèces . Au contraire, nous avons fait plusieurs face à face avec des vaches se promenant dans la neige et bien curieuses de voir l’Octobus…situations plutôt exceptionnelles selon les locaux.

Nous avons fréquenté le désert pendant deux semaines étant donné le fait que nous attendions la livraison du ventilateur du radiateur de l’autobus qui nous a lâché lors de notre passage dans le parc des Glaciers. Ce délai nous a permis de souffler un peu, de bien visiter les environs ainsi que de socialiser avec de nouvelles connaissances. Les rencontres avec d’autres nomades ont été très agréables et enrichissantes, puisque nous avons pu échanger sur divers sujets reliés à notre nouveau mode de vie. Le nomadisme est encore tout nouveau pour nous et l’expérience d’autrui nous est utile. Nous nous sommes également gâtés en nous payant quelques nuitées dans un camping avec services. Quelle joie de pouvoir utiliser de l’eau sans se soucier de vider notre réservoir et de pouvoir brancher notre petite chaufferette sur l’électricité! Lorsque nous pratiquons le camping en totale autonomie, nous devons continuellement porter attention à notre consommation d’eau et d’énergie. C’est d’ailleurs le deuxième camping que nous prenions depuis le départ. Le meilleur dans tout ça c’est qu’il y avait même une piscine et un spa à notre disposition. Que du bonheur en temps froid!