Dans le récit suivant, nous allons essayer de vous immerger à bord de l’Octobus pour une journée! Premièrement, l’aventure que nous vivons est avant tout un mode de vie plutôt qu’un voyage. Bien évidemment, nous essayons le plus possible de voir ce que le monde a à nous faire découvrir, mais côté monétaire, il est malheureusement impossible de visiter toutes les attractions des régions que nous visitons. Autrement, nous serions de retour à une vie standard en peu de temps et ce, sans parler de la pandémie qui nous limite également.

Oui, il nous arrive régulièrement de demeurer au même endroit pendant plusieurs jours! Premièrement, plus tu fais de route plus ça coûte cher de diesel! Honnêtement, nous faisons ainsi puisque nous aimons profiter de cet arrêt routier pour pouvoir relaxer, prendre le temps de bien installer notre campement en prenant soin de sortir notre table extérieure avec chaises, notre abri-soleil et retirer le scooter de sa plate-forme pour aller nous promener un peu dans les environs. Je vous entends déjà dire que d’installer le tout ne doit pas être si long! Alors, je vous invite à venir débarquer le tout et à le réinstaller dans les coffres de rangement…c’est un vrai casse-tête étant donné le nombre d’équipements que nous avons à bord! En moyenne, nous demeurons entre 4 à 6 jours au même endroit.

Première activité du matin, Sam se lève pour travailler et allume le chauffage au propane ( les nuits dans le désert sont plutôt froides pouvant même atteindre une température proche de zéro degré Celsius). Pendant ce temps, je demeure bien emmitouflée dans mes draps le temps que le bus se réchauffe un peu. Vous comprenez donc que nous arrêtons le chauffage pour la nuit puisqu’autrement, nous devrions nous réapprovisionner continuellement avec cette chaufferette qui dégage 35 000 BTU… une vraie mangeuse de propane! Selon l’humeur de mon homme, il lui arrive également de préparer mon petit café du matin. Encore plus tentant pour moi de sortir du lit une fois que le logement ait atteint une température confortable. La petite routine du matin s’installe alors. Sam travaille pendant que je m’occupe généralement d’entretenir l’intérieur de l’Octobus. Contrairement à ce que j’aurais pensé, un petit espace de vie nécessite beaucoup plus d’attention côté ménage! Il m’arrive de passer le balai 2-3 fois par jour. En Colombie-Britannique, je balayais de la gravel avec de la gadoue tandis qu’en plein désert je balaie du sable à l’infini. Il y a de la poussière partout dans le bus! Et si tu ne prends pas soin de bien nettoyer quotidiennement, ce sera la débandade en peu de temps. Une fois mes petites tâches terminées, j’en profite soit pour m’entraîner, faire de la couture, étudier, travailler sur mon blogue ou tout simplement allez explorer aux alentours. D’ailleurs, j’ai récemment débuté la course à pied ce qui me permet de voir encore plus de paysage.

Une fois l’après-midi arrivé, soit que nous prenons la route pour changer de campement soit que nous en profitons pour aller visiter. Avant de prendre la route, une autre routine s’installe. Règle générale, je m’occupe de l’intérieur pendant que Sam fait sa ronde de sécurité à l’extérieur. Nous nous assurons d’avoir bien rangé ce qui traîne sur les comptoirs, de bien fermer les armoires et les tiroirs, de sécuriser le frigo, d’éteindre la pompe à l’eau ainsi que le chauffe-eau, de bien attacher le scooter, s’assurer que la suspension est adéquate, que les pneus soient bien gonflés, que les différentes huiles de l’autobus soient à niveau (prestone, moteur, transmission), etc. Enfin, notre soirée débute assez souvent par un feu de camp et se termine soit par l’écoute d’un film ou d’une série télévisée ! Avant le dodo, nous prenons soin de regarder l’itinéraire du lendemain s’il y a lieu et trouvons généralement notre prochain site de campement, une station de vidange, une place pour se réapprovisionner en eau, etc.

Voilà en gros à quoi ressemble une journée à bord de l’Octobus. Chaque journée est unique et remplie de surprises, mais également d’imprévus! Embarques-tu avec nous ?