22 Déc Un dur retour à la réalité!
En résumé
Faits intéressants
Jour # : 440
Km parcourus : 35646
Provinces/états : 16
Skoolie aperçus : 96
$ en camping : 765.92
Après un peu plus d’un an à sillonner sur les routes de l’Amérique du Nord, à faire des rencontres exceptionnelles, à visiter des parcs nationaux, à pêcher, à plonger, faire du paddle-board, bref à profiter de la vie, Octobus s’est stationné le 8 octobre dernier pour une période indéterminée. Revenir après un congé dédié au plaisir et à l’aventure, c’est une épreuve ! Il faut de nouveau se confronter à la réalité. Dans notre cas, bien que cela puisse sembler excitant ou exotique, décider de s’expatrier vient également avec son lot de défis et d’incertitudes. Quoi que nous résidons toujours au Canada, nous avons dû procéder aux mêmes étapes ou presque que tout autre déménagement international.
Premièrement, les obligations de la vie quotidienne nous rappellent régulièrement à quel point l’année dernière était magique. Sam travaillait ses 20 heures par semaine et Audrey étudiait pour obtenir sa licence d’infirmière en Colombie-Britannique. Voilà ce à quoi ressemblaient nos obligations. Le reste du temps, nous vivions selon nos pulsions et envies du jour. Mais comme toute bonne chose à une fin, il en est de même pour les aventures d’Octobus, ou du moins, elle est temporaire. Deuxièmement, le retour au travail en milieu anglophone est assez difficile autant pour Capitaine Sam que pour Audrey. Nous avons rapidement réalisé qu’il y a une différence entre se débrouiller en anglais dans les « day-to-day situations » et être 100% fonctionnel dans la sphère professionnelle. Malgré notre blessure à l’orgueil, nous demeurons positifs en nous rappelant que la seule chose pouvant arriver, et bien, c’est l’amélioration. Mais dans tous les cas, il est difficile d’être soi-même et avons même l’impression d’être une version incomplète de nous-mêmes. Bonne chose pour les collègues d’Audrey, elle parle beaucoup moins et est beaucoup plus sérieuse!!! Troisièmement, malgré le fait que nous adorons toujours notre maison roulante, celle-ci commence à se faire sentir petite. Sam travaille toujours à distance et n’a pas perdu l’habitude de monopoliser la table de cuisine. Disons qu’Audrey aimerait parfois elle aussi avoir un peu d’espace pour pouvoir faire de la couture ou autre activité. Et que dire de quand elle tente de dormir le jour puisqu’elle travaille de nuit ? N’oubliez pas que nous vivons dans le stationnement d’un collège juste à côté d’un terrain de basketball! Et ça, c’est sans compter les fois où un système d’alarme d’une voiture sonne pendant des heures! Ensuite, il y a l’ennui du bain ou d’une bonne douche chaude à prendre de façon illimitée. Finalement, il y a eu l’épisode des inondations sur l’île de Vancouver avec cette quête à l’essence et de nourriture, des fuites d’eau dans le bus avec la gestion de moisissures, fuite d’eau dans la voiture, Audrey qui a eu un suivi médical pour une possible tuberculose latente, Sam qui a fait une commotion cérébrale, des valises perdues en provenance du Qc totalisant un montant de 10 000 $ et nous en passons.
En résumé, il serait un mensonge de dire que nous n’avons pas les blues du voyage et du nomadisme. Le retour à la vie normale est plutôt difficile après un aussi long congé et ça fesse dans le dash! Cependant, nous avons le coeur et la tête remplie de beaux souvenirs et qui sait, peut-être qu’un jour, nous reprendrons le volant d’Octobus. Au printemps, nous devrons prendre un choix éclairé face à la continuité de la situation actuelle, puisque nous allons perdre notre stationnement. Un possible retour au Québec, un avenir à long terme au BC ou une autre aventure folle?!? À suivre.